Je réponds à mes gentils commentaires (ou pas)

Alors voilà. Paraît qu’il faut répondre aux commentaires. Dialoguer avec son public. Créer du lien. Être dans l’échange. Sauf que, bon… comment dire ? Quand ton “public” ressemble davantage à une meute de trolls sous corticoïdes qu’à une agora bienveillante, t’as vite envie de jeter l’algorithme avec l’eau du bain.

Franchement, qui a le temps de lire des commentaires comme :
– “C’est quoi ce délire, t’es un mec ou une meuf ?”
– “T’as qu’à assumer ton genre au lieu de vouloir te travestir en femme.”
– “T’es juste perdu.e, va voir un psy.”
– Ou mon préféré : “Tu détruis la civilisation occidentale.”

J’ai même vu passer un “reptilien du genre fluide”. Là j’ai hésité à le prendre comme un compliment. Merci pour l’audace lexicale, mon petit xénophobe cosmique.

En vérité ? Je ne lis pas ces commentaires.
Pourquoi ? Parce que j’aime mes neurones. Et qu’ils méritent mieux que de se vautrer dans les marécages boueux d’une section « réactions » aux relents transphobes, homophobes, biphobes, misogynes, misanthropes et, dans certains cas, grammairophobes (les pires de tous).

“Oui mais Enola, faut répondre avec pédagogie, faut leur expliquer…”
Oui, oui. Et moi, je vais réinventer la roue pendant qu’on y est ? Il y a déjà des personnes qui le font mille fois mieux que moi, avec courage, talent, et parfois une répartie d’une violence douce qui me ferait presque pleurer de joie.

Ariana, c’est une meuf trans ultra cash qui a commencé sa transition à 16 ans, elle tient un vlog aussi punk qu’authentique, et qui a inventé un concept simple :

“Je réponds à mes méchants commentaires.”

Ses réponses, c’est du caviar… avec des éclats de verre. Ça pique, ça coupe net, mais ça fait du bien. Elle n’explique pas : elle dégaine. Langage cru ? Oui. Mais cœur pur. Elle fait le ménage dans sa section commentaires comme on passe le Kärcher sur une terrasse de bistrot après le 14 juillet.

Et pendant ce temps-là, moi ?
Je fais autre chose. Je lis, j’écris, je bois du thé, je fais des relevés d’étoiles, je m’entraîne à la danse classique, je trace des idéogrammes japonais avec mes doigts dans le vide, je classe mes carnets par code couleur et j’essaie de ne pas oublier de respirer (souvent en diagonale).

Parce qu’à un moment, il faut choisir :
💬 Lire les commentaires
ou
🌱 Cultiver son jardin intérieur

• Je réponds à mes méchants commentaires partie 1 :

• Je réponds à mes méchants commentaires partie 2 :

• Je réponds à mes méchants commentaires partie 3 :

• Et je vous ai gardé le meilleur pour la fin… J’ARRÊTE MA TRANSITION – Je regrette, aidez moi… DÉTRANSITION, je suis détruite !

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Répondre aux haters, c’est comme tenter d’expliquer l’algèbre à une huître : beaucoup d’efforts pour peu de résultats. Alors j’ai fait un choix simple : je trie. Je trie les gens comme on trie les spams — en silence et sans émotion. Pendant que certain·es s’enlisent dans la haine, moi je prends soin de moi, je construis, j’apprends, je vis. La vraie réponse, c’est d’exister, encore et encore, avec audace, humour et dignité. Et pour le reste ? Eh bien… « belle journée à tous, même aux grammairophobes ». 💅

— Enola 😘

J’espère que ce moment vous aura été agréable, en tout cas n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire…