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Bienvenue chez Enola

Bienvenue.

C’est un mot simple, presque banal, et pourtant je le pose ici avec soin. Vous êtes ici chez moi, vous êtes ici chez vous. On pourrait dire que c’est une formule, mais j’y crois profondément. Ce blog, c’est un peu une maison. Une cabane dans les bois. Un journal dans le vent. Un espace à la fois ouvert et intime, comme un carnet qu’on laisserait traîner, volontairement, sur une table.

Cela fait longtemps que j’en rêvais. Pas un rêve pressé ou flamboyant, non. Plutôt un rêve tenace, de ceux qui reviennent sans faire de bruit, mais qui s’incrustent doucement entre deux idées, deux saisons, deux tasses de thé. J’ai mis du temps à oser. Et puis un jour, j’ai décidé que ça suffisait d’attendre que tout soit « prêt ». On ne l’est jamais vraiment. Alors j’ai ouvert ce blog comme on entrouvre une fenêtre, pour laisser entrer un peu d’air et, peut-être, quelques regards.

Ce blog, il m’habite depuis longtemps. Un peu comme ces pensées nocturnes qui vous prennent à 3h12 du matin, entre deux soupirs d’oreiller. J’ai longtemps résisté — écrire sur soi ? Quelle idée… Et pourtant. À force de lutter, j’ai fini par céder. Alors voilà : bienvenue dans ce coin d’Internet où je dépose mes mots comme d’autres laissent des bouteilles à la mer.

Entrez, entrez. Ici, pas besoin de frapper. On ne garde pas les clés sous le paillasson : on laisse la porte entrouverte, comme les romans qu’on n’a jamais vraiment terminés.

« Chaque voyage commence par un pas. »
(Sauf celui-ci, qui a commencé par une page blanche, un clavier grinçant, et une bonne dose d’hésitation.)

Pourquoi ce blog ?

Parce qu’écrire, c’est peut-être la seule manière de ne pas se perdre complètement. C’est une boussole, un carnet de bord, un miroir un peu trouble dans lequel on s’observe — de biais, avec tendresse, parfois avec ironie.

J’aime poser les choses, et les écrire me permet de formaliser mes idées. J’espère que tu aimes lire, car ici, pas de vidéos. J’ai opté pour la version blog, qui me correspond mieux. Plutôt que de dire les choses de manière trop spontanée et irréfléchie, je préfère y penser, cogiter, réfléchir, écrire, changer, peaufiner, bien choisir mes mots, bien peser mes phrases… La démarche est à mon sens plus profonde.

« Le style est une manière très simple de dire des choses compliquées » — Jean Cocteau
(ou l’inverse — Enola)

Ici, vous découvrirez plusieurs sections qui reflètent les multiples facettes de mon histoire et de mon voyage personnel. Chaque partie de ce blog est pensée pour partager différentes dimensions de ma transition, de mes rêves, et de mes réflexions.

Alors je vous propose un voyage. Pas un guide touristique, non. Un voyage intérieur, en trois escales. Trois sections, trois couleurs, trois angles.

– Enola’s Real Diaries — Les Vrais Carnets d’Enola : Une autobiographie en plusieurs chapitres où je raconte mon parcours de transition, mes défis, mes découvertes et mes émotions. Chaque chapitre est un moment de ma vie, vécu et partagé avec sincérité.

– Enola’s Stories — Les Histoires d’Enola : Un espace pour des récits, réflexions et analyses où je tisse des liens entre mes expériences et des thèmes plus larges. Ici, je vais plus loin dans la réflexion, en partageant mes pensées et les leçons tirées de mon parcours.

– Enola’s Unreal Tales — Les Contes Imaginaires d’Enola : Un roman où l’imaginaire prend le dessus. Ici, mes rêves, mes visions et mes émotions se transforment en récits fictifs, illustrant les transformations liées à ma transition sous une forme poétique et créative.

Je pourrais te dire que tout cela était prévu, que je t’attendais, une tasse de thé fumant entre les mains (avec une pluie mélancolique tapotant à la fenêtre, ambiance romanesque garantie). Mais non. La vérité, c’est que je n’en avais pas la moindre idée. Et pourtant, te voilà, lecteur. Lectrice. Âme curieuse. Voyageur du clavier.

Moi ? Oh, je devrais sans doute commencer par là. Je suis une jeune femme (du moins, c’est ce que j’apprends à devenir, avec toute la grâce bancale qu’implique le fait de devenir quelque chose, plutôt que de simplement l’être). Une jeune femme trans, en tout début de transition. Oui, oui, le genre de situation où l’on croit avoir franchi une étape et où, surprise, on découvre qu’il y a un autre escalier juste derrière. La vie adore ces petites blagues.

« Je ne suis pas ce que j’écris, je suis ce que j’efface. » — Enola

Et pendant que je réfléchis (ou que je me noie dans mes propres questionnements), j’ai une manie : marcher. Seule. Très seule, au cœur des bois, entourée de ces grands arbres qui murmurent plus de vérités qu’aucun humain ne pourra jamais t’offrir. La nature est mon psy à branches multiples, la forêt un temple sans dogme. Et puis, il y a les étoiles. Ah, les étoiles…

Rien de tel qu’un ciel clair pour te rappeler que tes soucis sont infiniment minuscules (et que ton cerveau, lui, a quand même trouvé le moyen de transformer ce constat en crise existentielle).

Ici, je parle — ou plutôt, j’écris. De moi, de ce que je ressens, de ce que je pense (parfois trop), de ce qui me traverse, comme une pluie d’avril ou une mauvaise chanson collée dans la tête. Je me livre sans détour, ou avec des détours parfaitement assumés, parce que la ligne droite n’a jamais été mon fort. Et puis, soyons honnêtes : qui, dans ce monde, peut se vanter de marcher droit quand il s’agit de soi-même ?

Ce blog n’est pas un mode d’emploi. Ni une confession. Ni une leçon. C’est un peu tout cela, et rien de cela, tout à la fois (je t’avais prévenu, les paradoxes sont mes plus fidèles compagnons). C’est une fenêtre entrouverte sur un parcours. Un parcours unique, le mien. Mais peut-être y verras-tu ton reflet. Ou pas.

Ici, tout le monde est le bienvenu — peu importe d’où tu viens, qui tu es, ce en quoi tu crois (ou ce que tu t’efforces de croire). Je ne te demande qu’une seule chose : de la curiosité, et peut-être une pincée d’indulgence pour mes imperfections.

Une dernière chose (ou presque)

Je ne promets pas une publication hebdomadaire. Ni de toujours faire court. Ou long. J’écrirai comme ça vient, avec exigence, mais sans pression. Ce blog n’est pas un produit. C’est un espace. Une respiration. Une mise à nu tranquille.

« Un endroit où les mots prennent leur temps, et moi aussi. » — Enola

Et puis, il y aura des digressions (car oui, j’aime les parenthèses qui s’ouvrent et qui ne se referment jamais vraiment). Il y aura des références étranges, des citations oubliées, des expressions inventées. Il y aura, surtout, des bouts de vie. Des bouts de moi.

Alors, installe-toi. L’histoire commence à peine.

— Enola 😘

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