Entretien exclusif : Une rencontre lumineuse avec Ariana, ma bad bitch préférée
Cela fait tout juste quatre semaines que j’ai lancé ce blog. À la base, c’était un petit coin pour moi, un espace intime pour poser des mots, partager des pensées, quelques morceaux d’âme. Je ne m’attendais pas à tant d’amour, de bienveillance, de jolis messages.
Chaque commentaire, chaque DM, chaque retour m’a donné une impression que je n’avais plus ressentie depuis longtemps : je ne suis plus seule.
Ce blog, je le veux ouvert, lumineux, inclusif, un lieu où chacun·e peut se retrouver, s’inspirer, se sentir écouté·e et respecté·e.
Aujourd’hui, j’ai une surprise immense pour vous : Ariana La Diosa nous fait l’honneur de visiter mon blog et elle se livre pour vous à cœur ouvert.

Celle que je suis depuis ses débuts, depuis ses vidéos de 2021 où elle partageait, à seulement 16 ans, les premières étapes de sa transition.
Ce que j’aime chez Ariana, c’est sa spontanéité, son authenticité, cette lumière qu’elle dégage même quand elle parle de choses dures.
Je l’ai vue évoluer, grandir, s’affirmer, se construire une carapace sans jamais perdre sa tendresse ni sa sincérité. On sent qu’elle est bien entourée, notamment par sa maman qu’elle mentionne régulièrement avec tendresse dans ses vidéos.
Et puis il y a ce fameux tatouage “Bad Bitch”, en plein sur le cou, à l’endroit même qu’on est nombreuses à tenter de dissimuler. Ce n’est pas une provocation : c’est un acte d’affirmation. Elle le porte fièrement, pour elle, mais aussi un peu pour nous toutes.
Je suis fière de faire partie de ses bad bitches. Et si vous êtes là à lire ce post, vous en faites probablement partie aussi.
Mais assez parlé de moi, je descends de la scène, je vais me faire un thé vert (au jasmin, j’adore…) je m’installe confortablement dans le canapé, et je vous laisse avec Ariana elle-même, qui a accepté de répondre à mes questions…

Ariana La Diosa
- YouTube : youtube.com/@xarianaladiosa
- Instagram : instagram.com/xarianaladiosa
- Onlyfans : onlyfans.com/ladiosaoff
- Tik Tok : tiktok.com/@xarianaladiosa
– À quel moment as-tu su que tu voulais partager ton histoire publiquement ?
« Je me rappelle avoir été perdue, et me retrouver à tout faire pour trouver un échappatoire au malheur que je subissais.
Alors que je subissais du harcèlement, que je perdais du poids à vue d’œil, et que tout le monde me répétait sans cesse que ma vie serait un chaos et que je finirais seule.
J’ai alors décidé d’allumer ma caméra, de me filmer toute seule dans ma chambre, et de publier cette vidéo.
Avec celle-ci, j’espérais que je puisse être utile à des gens, même si je n’étais qu’une « bonne à rien », et surtout, je voulais que les gens m’aiment, qu’ils me connaissent… tout ça pour ne pas mourir seule. »
– Quand tu repenses à tes toutes premières vidéos, qu’est-ce que tu te dis aujourd’hui ?
« À vrai dire j’y pense rarement, même si c’est là que je suis réellement née, cette période de ma vie n’en reste pas moins l’une des plus douloureuses.
Mais ça m’arrive d’en visionner quelques-unes et d’être fière. Malgré mes problèmes à cette époque, je n’ai rien lâché, et j’ai tenu la promesse que je me suis faite à moi-même à 16 ans : celle de me faire ma place et que l’on connaisse mon nom. »
– Est-ce que tu t’attendais à une telle communauté ?
« J’ai toujours su que j’avais des choses à partager au monde, mais de là à ce qu’ils m’écoutent, c’était totalement impensable.
Comment aurais-je pu espérer être vue et entendue alors que, dans ma vie privée, j’étais totalement invisible ?
Lorsque j’ai vu les chiffres monter, j’étais pleine d’euphorie. Au plus je cumulais les vidéos, au plus je me rendais compte que les gens étaient là pour moi, et juste moi.
À l’inverse d’un réseau social comme TikTok où les gens scrollent des tas de vidéos courtes, YouTube est un endroit où l’on reste pendant des minutes entières, voire des heures, tout ça pour écouter quelqu’un raconter ce qu’il a à partager.
Je ne m’attendais pas à avoir une communauté aussi importante que mes Bad Bitches, comme je les appelle. »
– Quelle vidéo a été un tournant dans ta vie publique ?
« Lorsque j’ai publié ma vidéo dans laquelle je fais le bilan de mes 2 ans de transition, ma vie a quelque peu changé.
Dans cette vidéo, j’évoque la difficulté qu’est une transition, surtout en tant que jeune femme qui a commencé à l’âge de 16 ans et qui n’avait personne pour l’aiguiller à un si jeune âge.
J’évoque également (tout en étant en pleurs) la difficulté de trouver un chirurgien pour refaire ma poitrine, ce qui était mon plus grand malheur à l’époque.
Suite à cette vidéo, j’ai reçu énormément de haine, vu que cette vidéo a explosé.
J’ai été liée au grand phénomène des détransitions et aux gens qui regrettent d’avoir transitionné, alors que je n’avais à aucun moment évoqué le fait d’arrêter la mienne.
Je me suis donc retirée quelque temps et j’ai grandement ralenti la cadence des vidéos publiées. »
– Qu’est-ce que tu dirais à la petite Ariana de 13 ans ?
« Je lui dirais qu’il faut qu’elle fasse avec son temps, qu’elle n’essaye pas d’agir comme une femme d’un plus grand âge, même si, à l’intérieur, elle est plus évoluée qu’une enfant.
Je lui conseillerais d’attendre que la roue tourne et je lui ferais la promesse qu’un jour elle aurait toutes les réponses à ses questions.
Que ce calvaire finira un jour. »
– As-tu des insécurités encore aujourd’hui ?
« Oui, comme tout le monde, j’ai des insécurités aujourd’hui.
Je pense que ce sont des petites choses accumulées qui font que je suis souvent submergée par mes émotions, et que les plus petits problèmes se transforment en montagnes d’émotions insupportables.
Les gens rapportent souvent le fait que lorsque l’on vit énormément de choses difficiles, on en devient plus forte et plus apte à supporter les épreuves qui seront à venir.
Seulement à un moment, même si c’est vrai, il se peut que toutes ces épreuves à la suite nous fatiguent, et que l’on ne soit plus capable de les surmonter à un moment.
Mais ça s’arrange toujours ! »
– Quelle est ta plus grande peur ? Et ta plus grande fierté ?
« Ma plus grande peur est la mort, même si tout le monde y passe et qu’elle fait partie de la vie, ce n’est pas quelque chose que j’arrive à accepter.
Ma fierté, c’est ma mère, une femme et une mère formidable qui s’est toujours battue pour ses enfants.
Elle a tout fait pour moi, elle m’a accompagnée à tous mes rendez-vous, et m’a acceptée dès le premier jour.
Je lui en serai à tout jamais reconnaissante. »
– Tu sembles heureuse et épanouie ?
« Je ne peux pas dire que je le suis vraiment. Bien évidemment que je le suis en grande partie, mais pas à 100 %.
J’ai encore beaucoup d’attentes par rapport à des projets qui m’apporteront, j’en suis certaine, le bonheur absolu. »
– Tu gagnes au loto demain, tu fais quoi en premier ?
« Si je gagne au loto demain, j’achète directement une maison à ma mère pour qu’elle ait un toit sur la tête pour le reste de sa vie.
Et après, bien sûr, je me bombarde de chirurgie 😂 »
– Si tu te retrouves dans un film d’horreur, tu fais quoi ?
« Si je me retrouve dans un film d’horreur, j’aurais tendance à dire que je serai la final girl qui survit.
Mais vu que j’adore les caméras et l’audience, je serai la première à mourir et je reviendrais à la vie par n’importe quel moyen.
Un peu comme une boss finale qui se bat contre la terreur principale du film.
Je ne pense qu’à l’audience, je vous l’ai dit. »

Pour la suite, souhaitez-moi de vivre à Madrid et d’être pleine de fric svp.
Vous pourrez bientôt me retrouver dans une nouvelle vidéo d’ici quelques jours 🙂
Merci à ma famille et à mon copain d’avoir toujours été là pour moi et de m’épauler chaque jour.
Ariana La Diosa, mai 2025
Voici la dernière vidéo publiée par Ariana (début 2025)
Cette interview, je l’ai imaginée comme une lettre d’amitié.
Merci Ariana pour ta générosité, ton énergie, ton cœur grand ouvert, et le temps que tu m’as consacré.
Nos échanges me rappellent que derrière chaque mot partagé se cache un univers, et que le tien, riche de douceur et de lucidité, laisse une trace lumineuse.
Je repars de cette conversation avec quelque chose de plus, même si ce n’est pas encore tout à fait nommé. Peut-être une étincelle, une question suspendue, ou simplement un sourire intérieur.
“Il y a des rencontres qui réparent le silence.”
Merci d’avoir été cette voix calme, ce regard juste, ce pas de côté dans l’agitation du quotidien.
Que les jours à venir t’ouvrent des chemins clairs, des passions sincères, et mille petits bonheurs cachés dans les interstices.
À bientôt peut-être, sur une fréquence invisible.
Merci à vous, lecteur·ices, d’être là, de faire exister cet espace bienveillant. Je vous aime. Je vous vois.
— Enola 😘
Les commentaires sont ouverts, n’oubliez pas de remercier Ariana en laissant un petit message sympa, je compte sur vous 😘