5 – Les ami·e·s d’hier et d’aujourd’hui

À 22 ans, je croyais simplement grandir.
Mais c’est là, entre une amitié fusionnelle et quelques vêtements empruntés,
que j’ai vécu — sans le savoir — mes premières vérités de femme.
Sans mots, sans coming out. Juste en étant.

Ici, pousse une vérité fragile. Laisse-lui le temps d’éclore.

Commençons par le commencement, ou plutôt, le jour d’avant… Un samedi de décembre 1973. Pétrole en crise, silence dans les rues. Les autorités avaient imposé un week-end sans voiture, l’ambiance était à la sobriété. Mais dans ce calme forcé, quelque part, la vie tambourinait à la porte : j’allais naître. Alors en voiture Simone, direction…

Et si on commençait par le début ? Pas le début des autres, non… le mien. Celui d’une femme qui n’est pas née d’hier, mais presque. Entre faux départs, éclats de lucidité et doutes persistants, viens découvrir l’étrange ballet intérieur d’Enola, là où tout a vraiment commencé…

En 1980, j’avais six ans et j’atterrissais dans un village ardennais où tout se savait avant même que ça n’arrive. Entre les messes obligatoires, les dictées au stylo plume et les rumeurs qui couraient plus vite que les vélos, j’ai grandi dans un monde sans mots pour dire qui j’étais. Et pourtant… tout était déjà là.